24/05/2015
À combler rapidement : poste de préposé(e) à l’accueil au Centre d’interprétation des mammifères marins
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Date de début : 1er juin
Tâches :
Accueillir les visiteurs à leur entrée et les inciter à faire la visite
Fournir de l’information sur les activités offertes
Répondre sommairement aux questions sur la région et les baleines
Tenue de caisse
Exigences et conditions de travail :
Entregent, diplomatie, dynamisme et professionnalisme
Aptitudes pour le travail d’équipe
Motivation et attitude positive
Honnêteté et ponctualité
Parler anglais est un atout recommandé
Conditions salariales : Selon l’échelle salariale
Envoyer votre candidature sans plus tarder à Marie-Sophie Giroux à [email protected]
Pour la saison 2015, nous sommes à la recherche de stagiaires bénévoles pour participer au programme de photo-identification des grands rorquals dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.
Lieu
Résumé des tâches
Aptitudes et qualifications requises
Modalités
Vous êtes intéressé!
Veuillez faire parvenir votre candidature par courriel à : [email protected]
Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM)
108, rue de la Cale-Sèche, C. P. 223, Tadoussac (QC) G0T 2A0, Tél. 418-235-4701 Fax : 418-235-4325
Comme mentionné par notre collaborateur René Roy dans son plus récent carnet de terrain, les baleines ne semblent pas se hâter de partir de l’estuaire. Si le nombre d’individus n’est pas aussi élevé qu’en plein été, la diversité des espèces, elle, est toujours bien impressionnante.
Six rorquals bleus sont vus dans l’estuaire par René Roy et l’équipe de recherche de Pêches et Océans Canada qui sillonne toujours les eaux froides de l’estuaire pour étudier cette espèce. Un rorqual commun est observé au large de Portneuf-sur-Mer, des petits rorquals sont repérés au large à Saint-Simon dans le Bas-Saint-Laurent, à Saint-Siméon dans Charlevoix et à l’embouchure du Saguenay. Depuis le belvédère des dunes de Tadoussac, un ornithologue quitte le ciel des yeux quelques instants pour découvrir un rorqual à bosse s’alimentant à la surface de l’eau.
Avec leur mouvement de nage si tonique et rapide, les dauphins à flancs blancs semblent voler au-dessus de l’eau dans un défilé de couleurs: bleu sombre, noir, gris, jaune et blanc. Une cinquantaine de ces dauphins ont été vus cette semaine par différents observateurs en mer. Leur nageoire dorsale est en forme de faucille, ce qui la distingue de celle triangulaire des marsouins communs, aussi aperçus à plusieurs reprises. Est-ce que les marsouins quittent l’estuaire l’hiver venu? D’après une analyse réalisée dans les années 1970 sur les prises accidentelles ainsi que des observations hivernales, certains individus séjourneraient dans l’estuaire en hiver. Les bélugas, eux, ne quittent pas le Saint-Laurent, mais ils migrent dans la partie aval de l’estuaire, entre Forestville et Pointe-des-Monts, et dans la portion nord du golfe. Les observateurs qui bravent le froid pour se rendre à la pointe de l’Islet, à l’embouchure du Saguenay, en voient presque chaque jour.
Au large de Cacouna, dans une aire comprise dans l’habitat essentiel du béluga, TransCanada projette d’établir un port pétrolier. Depuis le printemps 2014, l’entreprise a procédé à des activités sismiques et des forages pour caractériser les lieux et préciser son projet qui inclut une jetée de plus de 700 m de long. Ces travaux posent des risques sérieux pour le béluga, selon l’avis de spécialistes indépendants, y compris Robert Michaud du GREMM. Pêches et Océans Canada a autorisé les travaux de forage sans demander un avis scientifique à ses spécialistes mammifères marins. Un jugement de la Cour supérieure a suspendu l’autorisation émise par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques jusqu’au 15 octobre, critiquant sévèrement le ministre et soulevant la question de l’ingérence politique dans le processus d’autorisation. Le dossier suscite une importante mobilisation populaire.
Pour en savoir plus
Index de la page
Pour comprendre les inquiétudes des experts:
Mises en contexte ou prises de position
16 octobre 2014: TransCanada a dépassé les niveaux de bruit lors des forages de l’automne; le Ministère de l’Environnement demande un nouveau plan de travail
Avant d’autoriser la reprise des travaux, le MDDELCC demande à TransCanada de modifier son plan de travail pour réduire les niveaux de bruit auxquels l’entreprise expose les bélugas lors des forages. Même si la période de haute fréquentation est terminée, il y a encore des bélugas dans le secteur visé par ces activités. Lors des forages effectués avant la suspension de l’autorisation du ministère par la Cour supérieure, le bruit a largement dépassé la norme prévue dans le certificat d’autorisation délivré par le gouvernement provincial à au moins deux reprises. Cette forme de pollution est préoccupante car le bruit peut tenir les bélugas à l’écart d’un secteur essentiel pour les mères et leurs jeunes. La population des bélugas du Saint-Laurent est en déclin, et son statut pourrait bientôt passer de “menacé” à “en voie de disparition”, une situation plus critique.
29 septembre 2014: les bélugas à Tout le monde en parle
Le chercheur Pierre Béland et l’humoriste océanographe Boucar Diouf étaient à Tout le monde en parle le 28 septembre pour discuter des enjeux soulevés par le projet de port pétrolier à Cacouna par TransCanada. Un jugement de la Cour supérieure ordonnait le 23 septembre la suspension des travaux de forage jusqu’au 15 octobre.
Pour voir l’émission du 28 septembre: Rendez-vous sur la page de l’émission et sélectionnez le segment de l’émission avec Pierre Béland et Boucar Diouf.
Autre nouvelle: l’organisation Nature Québec lance une pétition web pour inviter les citoyens à interpeler le Premier ministre Couillard, afin qu’il interdise définitivement tout travaux dans l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent, au large de Cacouna.
23 septembre 2014: la Cour supérieure ordonne l’arrêt des travaux à Cacouna
Les groupes environnementaux revenaient les 17 et 18 septembre dernier devant la Cour supérieure afin de demander l’arrêt des travaux de forage qui ont lieu devant Cacouna, dans l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent. La juge Claudine Roy a rendu sa décision le 23 septembre; elle suspend « l’effet du certificat d’autorisation » délivré par Québec à TransCanada et ordonne l’arrêt des travaux de forage jusqu’au 15 octobre.
Plus de détails dans les articles suivants:
18 septembre 2014: les groupes environnementaux de nouveau devant la cour: les meilleures expertises auraient été écartées
Les groupes environnementaux revenaient les 17 et 18 septembre devant la Cour supérieure afin, encore, de demander l’arrêt des travaux de forage qui ont lieu devant Cacouna, dans l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent.
Nouvelle tirée des articles suivants:
13 septembre 2014: Une rencontre d’urgence aura lieu à Ottawa
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a réussi à forcer la tenue, la semaine prochaine, d’une rencontre d’urgence du comité parlementaire des pêches au sujet des forages exploratoires au large de Cacouna. Cette rencontre vise à faire témoigner des spécialistes qui ont donné le feu vert pour les forages qui doivent permettre à TransCanada de déterminer l’emplacement du possible port pétrolier dans le cadre du projet d’oléoduc Énergie Est.
Nouvelle tirée des articles suivants:
2 septembre 2014: La Cour supérieure rejette la demande d’injonction des groupes environnementaux
La Cour supérieure a rejeté la demande d’injonction des groupes environnementaux dans une décision rendue le 1er septembre. Si l’issue est défavorable pour les requérants, ceux-ci s’estiment satisfaits que la procédure judiciaire ait permis de mettre en lumière le fait que le certificat d’autorisation délivré par Québec ne s’appuie sur aucun avis scientifique en bonne et due forme. Aux yeux des requérants, la preuve présentée en Cour démontre de manière évidente que le gouvernement du Québec a fait preuve de complaisance en se contentant de recevoir des informations incomplètes de Pêches et Océans Canada qui n’a toujours pas produit d’avis scientifique et dont les experts demeurent silencieux depuis avril dernier. Selon les groupes, en agissant comme il l’a fait, Québec se fait complice du musellement des scientifiques fédéraux qui travaillent à la protection des bélugas du Saint-Laurent.
Dans les médias
23 août 2014: Les travaux géotechniques vont de l’avant
L’autorisation a été délivrée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). Pour lire le communiqué de presse : Les bélugas sous haute surveillance lors des sondages géotechniques à Cacouna – TransCanada Pipelines devra se soumettre à des conditions sévères pendant les travaux
Dans les médias
17 juin 2014: Une société scientifique internationale exprime ses craintes au premier ministre Harper
La Society for Marine Mammalogy (SMM) est le plus grand regroupement professionnel du monde voué à l’étude des mammifères marins, avec environ 2000 membres provenant de 60 pays. Le 17 juin, la présidente de la SMM, le Dr Helene Marsh, alertée par WWF Canada, signait une lettre adressée au premier ministre Stephen Harper. Elle y présentait les grandes préoccupations que le projet de port pétrolier à Cacouna soulève pour le rétablissement et la survie des bélugas du Saint-Laurent.
10 juin 2014: Le Comité de coordination du Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent: vivement préoccupé par le projet de port pétrolier à Cacouna
Cette instance est l’entité de gestion participative du parc marin, formée de représentants des régions limitrophes et provenant de divers secteurs d’activités. Le Comité a rédigé un avis qu’il a fait parvenir aux gouvernements fédéral et provincial, via les ministères concernés. Un communiqué de presse diffusé le 10 juin synthétisait les préoccupations quant aux enjeux environnementaux et socio-économiques soulevés par le projet de TransCanada. En voici un extrait:
« La construction et la mise en service d’un port pétrolier dans un milieu aussi fragile qu’essentiel pour la survie de plusieurs espèces, dont le béluga du Saint-Laurent, sont très inquiétants. « Ça implique de multiples nouveaux risques, non seulement pour les bélugas, mais pour l’ensemble du secteur maritime de l’estuaire du Saint-Laurent, les îles et le parc marin lui-même. » explique le président du comité, M. Émilien Pelletier.
Bien que le dérangement des mammifères marins soit au coeur des préoccupations du comité et des populations riveraines, le déversement des eaux de ballast et les accidents d’hydrocarbures, notamment en hiver, présentent des risques importants, moins connus, mais bien réels selon le comité. »
Dans les médias
16 et 23 mai 2014: Des organismes environnementaux s’adressent aux tribunaux pour assurer la protection des bélugas à Cacouna
Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), la Fondation David Suzuki, Nature Québec, la Société pour la Nature et les Parcs du Canada (SNAP) et la citoyenne France Dionne ont déposé le 16 mai une requête à la Cour supérieure du Québec pour mettre un frein aux travaux de forage prévus dans les prochains jours par l’entreprise TransCanada en plein cœur d’une pouponnière pour le béluga du Saint-Laurent, à Cacouna.
Le 23 mai, TransCanada s’est engagée devant la Cour supérieure du Québec à suspendre ses travaux de forages prévus dans les prochains jours, tant qu’elle n’aura pas obtenu de Québec les autorisations nécessaires. Alors qu’avant le dépôt de l’injonction, la compagnie annonçait qu’elle débuterait incessamment ses travaux de forage, elle a fait volte face la veille du procès et déposé des demandes d’autorisation auprès de Québec en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement et de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.
24 avril 2014: Demande de trois experts bélugas à TransCanada et Pêches et Océans Canada : annulation des activités géophysiques et géotechniques à Cacouna
Très inquiets des activités géophysiques et géotechniques que TransCanada est sur le point d’entreprendre au cours des prochains jours, au printemps et à l’été dans le secteur de Cacouna, trois scientifiques impliqués dans des programmes à long terme sur le béluga du Saint-Laurent interpellent TransCanada et Pêches et Océans Canada.
«Nous estimons que les risques associés [à ces activités] sont réels et majeurs, et qu’ils ne peuvent être ramenés à des niveaux acceptables dans la perspective où ces activités sont évaluées à la pièce, sans tenir compte des impacts cumulatifs sur la population des bélugas, écrivent-ils.»
Le béluga du Saint-Laurent est une espèce menacée, protégée par la Loi sur les espèces en péril (LEP), la population est en déclin, et des démarches sont en cours pour élever son statut à une catégorie de plus haut risque de disparition. De plus, le site visé par le projet de port pétrolier à Cacouna est au cœur de son habitat essentiel.
«Il nous apparaît irresponsable et peut-être illégal de soumettre ainsi une population protégée par la LEP à un tel niveau de risque, sans que le projet ait été préalablement évalué dans son ensemble.»
Les trois scientifiques demandent à TransCanada de suspendre immédiatement les sondages géophysiques. Ils demandent aussi à Pêches et Océans Canada de ne pas autoriser les activités géotechniques (forage) prévues en mai/juin par TransCanada.
Les travaux des auteurs de ces demandes s’étendent sur plus de 30 ans, et ont contribué à mieux comprendre cette population, à documenter son statut et à identifier les facteurs limitant son rétablissement. Leurs préoccupations s’appuient sur leur compréhension des activités géophysiques et géotechniques présentées par TransCanada, sur leur connaissance de la population de bélugas du Saint-Laurent et sur la vaste littérature scientifique établissant les risques indéniables pour les mammifères marins associés au type d’activités prévues ce printemps et cet été par TransCanada aux abords de Cacouna.
Les signataires de la lettre sont :
Les lettres sont disponibles pour téléchargement :
Suivi dans les médias du 18 avril au 2 juin 2014
28 novembre 2013
Alors qu’on apprenait récemment que la population de bélugas du Saint-Laurent est en déclin depuis une dizaine d’années, et que des taux de mortalités élevés touchent chroniquement les nouveau-nés et les femelles pendant la période de mise bas, TransCanada annonce son intention de construire un port pétrolier à Cacouna. Le projet est en lien avec celui de l’oléoduc qui transporterait le pétrole de l’Alberta vers le Québec. Les scientifiques s’inquiètent car le secteur est une pouponnière pour les bélugas. Il est à proximité du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent et dans une aire comprise dans le projet de Zone de protection marine de l’Estuaire. Or, le dérangement lié au bruit et au passage de navires est particulièrement préoccupant dans les secteurs fréquentés par les femelles et les jeunes. Il peut compromettre la mise bas ou séparer les mères des jeunes, qui sont dépendants de ce lien pendant environ deux ans.
Dans les médias:
Fondé en 1985 et basé à Tadoussac, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) est un organisme à but non lucratif voué à la recherche scientifique sur les baleines du Saint-Laurent et à l’éducation pour la conservation du milieu marin.