20/03/2015

L’automne n’est pas la saison morte pour l’estuaire

Comme mentionné par notre collaborateur René Roy dans son plus récent carnet de terrain, les baleines ne semblent pas se hâter de partir de l’estuaire. Si le nombre d’individus n’est pas aussi élevé qu’en plein été, la diversité des espèces, elle, est toujours bien impressionnante.

Six rorquals bleus sont vus dans l’estuaire par René Roy et l’équipe de recherche de Pêches et Océans Canada qui sillonne toujours les eaux froides de l’estuaire pour étudier cette espèce. Un rorqual commun est observé au large de Portneuf-sur-Mer, des petits rorquals sont repérés au large à Saint-Simon dans le Bas-Saint-Laurent, à Saint-Siméon dans Charlevoix et à l’embouchure du Saguenay. Depuis le belvédère des dunes de Tadoussac, un ornithologue quitte le ciel des yeux quelques instants pour découvrir un rorqual à bosse s’alimentant à la surface de l’eau.

Avec leur mouvement de nage si tonique et rapide, les dauphins à flancs blancs semblent voler au-dessus de l’eau dans un défilé de couleurs: bleu sombre, noir, gris, jaune et blanc. Une cinquantaine de ces dauphins ont été vus cette semaine par différents observateurs en mer. Leur nageoire dorsale est en forme de faucille, ce qui la distingue de celle triangulaire des marsouins communs, aussi aperçus à plusieurs reprises. Est-ce que les marsouins quittent l’estuaire l’hiver venu? D’après une analyse réalisée dans les années 1970 sur les prises accidentelles ainsi que des observations hivernales, certains individus séjourneraient dans l’estuaire en hiver. Les bélugas, eux, ne quittent pas le Saint-Laurent, mais ils migrent dans la partie aval de l’estuaire, entre Forestville et Pointe-des-Monts, et dans la portion nord du golfe. Les observateurs qui bravent le froid pour se rendre à la pointe de l’Islet, à l’embouchure du Saguenay, en voient presque chaque jour.