26/07/2015
Avec les bélugas: semaine du 20 juillet
BÉLUGAS ET VAGUES SE CONFONDENT
Nous en sommes à la 4e semaine de terrain du projet d’étude comportementale des bélugas du Saint-Laurent. Nous sommes sortis deux journées et nous avons complété 9 h d’observations pour 15 h passées en mer.
Nous avons d’abord exploré le secteur du fjord du Saguenay, de la chute du Caribou-Qui-Pisse jusqu’à la baie Sainte-Marguerite. Nous avons aussi été au large de la municipalité de Petit-Saguenay, à la hauteur de la pointe aux Crêpes. Ensuite, nous avons exploré l’embouchure du fjord du Saguenay, au large de Baie-Sainte-Catherine jusqu’au centre-est de l’île Blanche. La météo au cours des deux sorties nous posait problème: mauvaise visibilité, périodes de brumes et de pluie, fortes vagues et forte couverture nuageuse. Nous avons observé en tout 3 troupeaux d’adultes et de jeunes gris d’environ 15 individus et un troupeau de 80 individus constitué de femelles, de gris et d’un veau. Les animaux étaient plutôt dynamiques: activités de surface, milling (plonger et remonter au même endroit à plusieurs reprises) vocalisations et déplacements multidirectionnels.
Mardi 21 juillet 2015: Les multiples vagues forment des moutons sur l’eau et compliquent le travail, il est plus difficile de repérer les bélugas dans ces circonstances. Nous prenons tout de même plusieurs photos de bélugas portant des marques identifiables. Parmi le troupeau, nous reconnaissons Céline qui nage avec son bleuvet (veau qui a complété au minimum sa première année). Son veau a une déformation qui lui donne l’air d’être bossu, un peu comme Pascolio, une femelle bien connue du secteur du Saguenay qui porte une lordose, c.-à-d. une courbure concave de la colonne vertébrale. Plusieurs bélugas «déformés», comme chez les humains (lordose, scoliose), fréquentent les eaux du Saint-Laurent et du Saguenay. Pascolio, Scolio, Néo et d’autres sont plus facilement reconnaissables par cette caractéristique, mais des photos sont souvent nécessaires pour confirmer une identification sur le terrain. Puis, vers la fin de notre observation, nous rencontrons deux «gris», que nous n’avions pas encore observés à ce jour qui se dirigent très rapidement en sens inverse de notre troupeau. Très vite, ils repartent et quittent le troupeau.
Jeudi 23 juillet 2015: Nous observons un gros troupeau de 80 individus, très dynamiques, qui s’activent en surface. Comme ils vocalisent beaucoup, nous décidons de mettre notre hydrophone à l’eau afin d’enregistrer les sons sous-marins. Le troupeau se divise alors en groupes d’environ 12 individus et il est de plus en plus difficile de tenir le compte. Nous prenons des photos à la volée lorsque nous voyons un individu avec une crête bien distincte. C’est un bon candidat pour une biopsie; biopsie que nous réussissons.
Voici la vedette qui a été observée cette semaine: Céline
Le Bleuvet est un bateau du GREMM. Il est dédié au programme de recherche à long terme sur les bélugas du Saint-Laurent.
22/07/2015
Visite de la Ministre du Tourisme au CIMM
Lundi le 20 juillet dernier, la Ministre du Tourisme madame Dominique Vien a visité le Centre d’interprétation des mammifères marins, accompagnée de ses attachés politique, du président de l’Association des gens d’affaires de Tadoussac, du co-directeur du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, de la présidente de l’ATR Manicouagan, du pro-maire de Tadoussac, du directeur du tourisme de Tadoussac, de la directrice générale de la municipalité de Tadoussac, du représentant des escales à Tadoussac et du vice-président du GREMM.
19/07/2015
Avec les bélugas: semaine du 13 juillet
TRUCS DE CHERCHEURS POUR LES RECONNAÎTRE
Dans le cadre de notre projet d’étude comportementale du béluga du Saint-Laurent, nous avons réalisé, au cours des trois jours de sortie, 13 h d’observation sur 25 h en mer. Nous avons commencé par explorer l’embouchure du fjord du Saguenay jusqu’à la baie Saint-Marguerite et ensuite le secteur de Charlevoix, entre le cap du Basque (Baie-Sainte-Catherine) et le cap de la Tête au Chien (Saint-Siméon). Sur la rive sud, nous avons navigué au large de l’île Verte jusqu’au large de Cacouna. De façon générale, la visibilité était excellente et la couverture nuageuse basse. Les vents ont rendu la navigation un peu plus sportive au cours d’une journée causant de fortes vagues. Mise à part cette journée, la mer était plutôt calme. Nous avons observé quatre troupeaux: deux d’entre eux d’une dizaine d’individus constitués de jeunes gris et d’adultes, et les deux autres, plus gros, avec un fort pourcentage de gris et de veaux. Parmi eux se trouvaient deux nouveau-nés que nous n’avions pas encore répertoriés! La plupart du temps, les bélugas étaient en déplacement, plus ou moins dynamiques.
Mardi, 14 juillet 2015: Il est 10 h 24, nous observons un veau parmi le troupeau. On tire plusieurs informations en observant les nouveau-nés. Premièrement, lorsqu’un veau nage collé contre le flanc d’un autre béluga, nous pouvons supposer qu’il s’agit de sa mère; et si cette présumée mère est observée à plusieurs reprises avec un veau, nous pouvons conclure qu’il s’agit d’une femelle. Deuxièmement, si nous connaissons cette femelle, nous savons qu’elle est féconde. À force de l’observer année après année, avec ses veaux, nous pouvons construire son album de famille et connaître ses liens familiaux avec d’autres bélugas. Aujourd’hui, dans le cas de cette observation, nous n’avons pas identifié concrètement la mère du veau.
Jeudi, 16 juillet 2015: Vers 10 h 03, nous approchons un adulte accompagné d’un gris et d’un veau. Ils ne portent pas de marques particulières, ce qui nous aurait permis de les identifier. Comme les bélugas adultes sont blancs, ce sont les marques (cicatrice, déformation, caractère spécial ou forme particulière) que porte un béluga qui nous permettent de le distinguer. Sur une population estimée à 900 individus, nous en reconnaissons environ 350 à l’aide de la photo-identification. Dans le même groupe, nous prenons aussi une biopsie d’un béluga portant une marque visible. Dans le cadre de notre étude, nous prenons ce petit morceau de peau seulement sur des animaux qui dotés de marques identifiables. Au cap de la Tête au Chien, à 150 m de la côte, nous rencontrons un groupe de huit bélugas, probablement des femelles, qui semblent se déplacer, mais sans bouger. En fait, ils font face au courant et nagent sur place. Ce comportement est fréquemment observé dans ce secteur. On croit que ce serait peut-être pour augmenter la manœuvrabilité pour la capture des proies.
Vendredi, 17 juillet 2015: Nous observons un individu qui porte des marques bien définies: une tache près du cou et une dépression au-dessus. Nous sommes incapables de l’identifier à bord du bateau, mais ces caractéristiques précises feront de lui un bon candidat pour l’appariement. Nous envoyons toujours les photos de bélugas rencontrés à nos techniciens de recherche au laboratoire. L’un d’eux a pu identifier notre béluga: il s’agit de DL0249, un individu que nous avions observé la dernière fois en 1998, soit 17 ans plus tôt! Ce béluga passait surement inaperçu à nos yeux puisque, même si la tache est toujours bien visible, le creux au-dessus n’y était pas. De plus, lorsque nous photographions les bélugas, il est très difficile d’y exposer cette partie du corps. Tout un défi la photo-identification!
En rafale, voici les vedettes qui ont été observées cette semaine: Céline, Miss Frontenac, DL0030, Blanche, DL1944, Géographis, Annakpok et DL2023
Le Bleuvet est un bateau du GREMM. Il est dédié au programme de recherche à long terme sur les bélugas du Saint-Laurent.
18/07/2015
Lancement de la bière Béluga
L’événement se déroulera au Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM) le mercredi 15 juillet dès 16 h.
La soirée sera agrémentée de différentes voix. Le maire suppléant; Éric Gagnon, le co-fondateur de Bière Béluga Ltée; Frédéric Jodoin ainsi que le président du GREMM; Robert Michaud prendront la parole. Suivra la dégustation de la bière.
À chaque bière vendue, 0,11$ sera versé dans le Projet Béluga dans le cadre de la campagne Adoptez un béluga.
Pour en savoir plus:
12/07/2015
Avec les bélugas: semaine du 6 juillet
BIOPSIES ET ADOS ACTIFS
Notre deuxième semaine de terrain pour le projet d’étude comportementale des bélugas s’est étalée sur trois jours non consécutifs soit le 6, 9 et 10 juillet, pour un total de 20 h en mer et 11 h d’observation de béluga. La météo était plus à notre avantage: faible couverture nuageuse, brise légère, peu de pluie. Bref, une bonne visibilité et une mer d’huile, c.-à-d. sans vagues.
Nous avons d’abord sillonné les secteurs en amont, sur la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent, au large de l’île aux Pommes à la hauteur de Trois-Pistoles et au large de Kamouraska. Nous y avons rencontré plusieurs femelles accompagnées de juvéniles ainsi que des groupes d’«adolescents», avec un fort pourcentage de «gris» et de veaux, les nouveau-nés.
En aval, nous avons navigué au large de la pointe Sauvage, à la hauteur des Bergeronnes. Nous avons observé des groupes d’adultes et des groupes de «blancs sales», c.-à-d. de jeunes adultes, présumés mâles dans ce cas-ci. Dans la plupart des observations, les troupeaux demeuraient sur place, très dynamiques. Ils plongeaient et remontaient au même endroit à plusieurs reprises; un comportement qu’on appelle le «miling». Aussi, nous avons eu la chance d’entendre leurs vocalises et de les voir cracher de l’eau. Ce comportement de cracher peut s’expliquer par leur alimentation de type «suçeur». Quand ils aspirent leur proie en surface, l’eau est recrachée à l’extérieur. Cela pourrait aussi leur servir à effrayer leurs proies. Les bélugas sont des animaux grégaires et très sociaux. Ils communiquent entre eux avec différents sons et différentes fréquences, certaines perceptibles à l’oreille humaine. Finalement, au cours des trois sorties, un total de 6 troupeaux de 15 à 60 bélugas ont été observés, des groupes de phoques gris et de phoques communs, des petits rorquals, des marsouins et des eiders à duvet, un oiseau marin commun de la région.
Au cours de la semaine, nous avons eu un invité à bord. Antoine Simond effectue un projet de recherche dans le cadre de son doctorat avec le Mériscope. Il a récolté des échantillons de tissus (biopsies) afin de les analyser pour une étude sur les contaminants émergents (les retardateurs de flammes) et leurs effets sur le petit rorqual et le béluga.
Lundi 6 juillet, 9 h 25: Au large de Trois-Pistoles, nous avons fait un premier contact avec un troupeau de mâles et de femelles typiquement «adolescent» d’environ 60 individus «gris». Pendant l’été, il se forme une ségrégation entre les mâles et les femelles adultes. Les secteurs en amont sont fréquentés principalement par des groupes de femelles, et les secteurs en aval par des troupeaux de mâles. Le secteur du Saguenay est fréquenté par les deux sexes et on y observe parfois des troupeaux mixtes. Les mâles forment des réseaux stables d’année en année, alors que les femelles forment des coalitions plutôt temporaires pour la saison. Ce troupeau mixte de jeunes semblait ne pas avoir encore choisi un secteur particulier.
Jeudi 9 juillet, 13 h: au large de Cacouna, nous observons une femelle avec un comportement particulier. Nous l’approchons et constatons que cette femelle maintient son veau, mort, à la surface de l’eau. Nous avions déjà observé ce comportement particulier et mystérieux chez les bélugas du Saint-Laurent, mais la fonction demeure inconnue. Grâce à notre hydrophone, nous avons enregistré les vocalises de la femelle.
Vendredi 10 juillet: une journée fructueuse pour les biopsies, des échantillons de peau qui nous permettent entre autres de connaître le sexe de l’animal et ses liens parentaux. Cette technique, s’effectuant à l’aide d’une arbalète, nécessite beaucoup d’agilité, car il faut viser une cible qui précise en mouvement dans des conditions de navigation parfois houleuses. Avec la pratique, nous obtenons un taux de succès de 80 %, mais comme l’occasion d’échantillonner n’est pas fréquente, chaque biopsie est précieuse.
En rafale, voici les vedettes qui ont été observées cette semaine: Douxi, Bonheur et DL0281.
Le Bleuvet est un bateau du GREMM. Il est dédié au programme de recherche à long terme sur les bélugas du Saint-Laurent.
06/07/2015
Avec les bélugas: semaine du 29 juin
RETROUVAILLES DANS LE SAGUENAY
La saison de terrain du projet d’étude comportementale du béluga du Saint-Laurent est commencée: 15 heures en mer et 6 heures d’observation de bélugas. Accompagnés d’une météo peu clémente qui s’est étalée sur les 3 jours (brume, vent, vagues, pluie), nous avons remonté le fjord du Saguenay depuis son embouchure jusqu’à la baie Sainte-Marguerite. Quand il y a beaucoup de brume et que les vents sont forts au large, le temps est généralement plus calme dans le Saguenay, ce qui nous permet d’échantillonner ce secteur aussi bien important pour les bélugas. Nous profitons donc de ces conditions météo pour l’explorer. Nous avons aussi parcouru le sud de l’île Rouge, en plein milieu de l’estuaire au large de Tadoussac. Au cours de la semaine, nous avons observé un fort pourcentage de «gris», c.-à-d. des juvéniles n’étant pas encore complètement blancs. Lorsque le béluga nait, le veau, il est brun clair. Il devient «bleuvet», soit bleu-gris, à sa deuxième année et sa coloration s’éclaircira avec l’âge. Le passage du gris au blanc survient entre 12 et 16 ans. Aussi, nous avons vu plusieurs femelles accompagnées de jeunes; la taille des troupeaux variant de 2 à 20 individus. La majorité des individus était en déplacement dynamique et directionnel; donc, en route vers un point fixe, sans s’arrêter en chemin.
1er juillet, 11 h: On retrouve une vieille connaissance datant de 1998. Il s’agit d’une femelle, Pacalou, et de son bleuvet. Dans le même groupe, on observe aussi Miss Frontenac, sa fille âgée maintenant d’environ 11 ans, elle aussi accompagnée de son bleuvet. La mère et la fille sont toutes les deux «mamans» en même temps. Elles ont remonté le fjord du Saguenay, de l’anse à la Boule jusqu’aux îles Coquarts.
2 juillet, 15 h: On explore la baie Sainte-Marguerite, secteur restreint où les bélugas y passent plusieurs heures, dont beaucoup de temps à arpenter la surface, effectuant des mouvements en cercle. On observe un groupe d’une vingtaine d’individus. Très actifs, ils se déplacent rapidement et il nous est difficile de dénombrer le nombre d’adultes et de jeunes. Nous prenons des photos à la volée. Parmi eux, on distingue un individu familier: Blanche, une femelle identifiée depuis 2001, âgée de plus de 25 ans qui a récemment été adoptée par la municipalité de Tadoussac.
3 juillet: Nous observons un groupe d’une douzaine d’individus au sud de l’île Rouge qui font des allers-retours dans tous les sens. Lorsque ce comportement est observé, il se produit presque toujours dans ce secteur. Peut-être profitent-ils de la faible profondeur pour s’y alimenter, mais reste à savoir de quel type de proie.
En rafale, voici les vedettes qui ont été observées cette semaine: Pacalou, Miss Frontenac, Blanche et DL1050.
Le Bleuvet est un bateau du GREMM. Il est dédié au programme de recherche à long terme sur les bélugas du Saint-Laurent.
26/06/2015
L’équipe du GREMM est en Gaspésie pour dépecer une baleine noire
Pour suivre l’histoire de cette baleine noire retrouvée à Percé le 24 juin dernier, lisez le dossier de l’heure sur Baleines en direct. Consultez aussi la section “Le GREMM dans l’actualité” pour les articles sur l’évènement.
21/06/2015
Robert Michaud en conférence au Centre d’interprétation des mammifères marins à Tadoussac, lundi 22 juin à 20h
Alors qu’au début des années 80 les bélugas du Saint-Laurent rejoignaient les rangs des espèces en péril, les scientifiques se demandent maintenant s’ils ne vont pas disparaître.
Que s’est-il passé? De la surexploitation des grandes populations sauvages, aux bouleversements climatiques en passant par l’industrialisation massive, rapport d’une enquête digne de Sherlock Holmes sur les causes possibles de ce déclin alarmant.
Leur survie est liée à celle de nombreuses autres espèces, y compris la nôtre, avec lesquelles il partage un écosystème riche et fragile.
Cofondateur, président et directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), le biologiste Robert Michaud étudie les baleines depuis plus de 25 ans.
Une conférence dédiée aux naturalistes, capitaines et autres intervenants oeuvrant dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.
19/06/2015
Miss Frontenac est de retour avec son bleuvet!
L’équipe du Bleuvet est de retour en mer… et c’est un grand départ! Cette première journée au large nous réservait une belle surprise. Miss Frontenac est de retour avec son bleuvet.
Arrivés près de l’île du Chafaud aux Basques, au détour de la batture aux Alouettes, nous entamons un «contact» – c’est ainsi que l’on appelle nos suivis – avec un troupeau de femelles avec des jeunes. Le début de la saison de terrain est toujours un moment excitant. Qui reverrons-nous? Et surtout, est-ce que les femelles bélugas qui ont donné naissance l’été précédent seront de retour et accompagnées de leur bleuvet, les jeunes bélugas âgés de un et deux ans? La naissance et la première année de vie chez les animaux sauvages sont les périodes les plus critiques de leur vie.
Miss Frontenac a donné naissance à son premier veau à l’été 2014 et nous attendions son retour avec impatience. En fait, Miss Frontenac est un béluga bien spécial pour notre équipe. Née en 2004, elle portait déjà après quelques semaines de vie une cicatrice importante sur son dos. Elle est ainsi devenue le premier béluga «photo-identifié» et reconnaissable depuis sa toute première année. Nous l’avons revue tous les étés depuis. Et c’est à l’âge de dix ans qu’elle a donné naissance à son premier veau. Nous avons déjà hâte de les revoir!
Miss Frontenac a été adoptée en 2008 par Fairmont Le Château Frontenac.
Le Bleuvet est un bateau du GREMM. Il est dédié au programme de recherche à long terme sur les bélugas du Saint-Laurent.
Le béluga de la ville de Montréal s’appellera Splash! Il se joint à Or Blanc et Solidaire pour compléter la famille des bélugas des municipalités riveraines du Saint-Laurent
Le maire de la ville de Montréal, Denis Coderre, et les maires de Salaberry-de-Valleyfield, Beauharnois et Chateauguay ont fait leur choix: leurs bélugas s’appelleront Splash et Or Blanc! Celui des municipalités riveraines du secteur fluvial du Saint-Laurent s’appellera Solidaire. Ces trois bélugas se joignent à Bélibec (Québec), Aquarelle (Lévis), Blanche (Tadoussac), Nics, Neige, Cica et Bilou pour compléter la famille des bélugas adoptés par une quarantaine de municipalités riveraines du Saint-Laurent en novembre dernier dans le cadre de la campagne Adoptez un béluga relancée par le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).
Les maires ont fait appel aux élèves des écoles primaires du Québec pour trouver un nom à leurs bélugas. Plus de 2000 jeunes de 80 classes provenant de 69 écoles réparties sur l’ensemble du Québec ont ainsi participé au concours Notre béluga s’appelle… organisé en partenariat avec la Fondation Monique-Fitz-Back, Le Cœur des Sciences et le réseau des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ). Après s’être familiarisés avec la situation des bélugas, les élèves devaient s’inspirer de l’histoire des bélugas adoptés pour leur trouver un nom. Leurs propositions étaient accompagnées de lettres, de dessins et de vidéos expliquant le choix des noms et pourquoi il faut sauver les bélugas. Des histoires touchantes et chargées d’espoir à découvrir sur notrebéluga.org.
Bien plus qu’un nom
«Comme les élèves d’une classe ou les citoyens d’une ville, les bélugas qui habitent le Saint-Laurent sont tous uniques», explique Robert Michaud, directeur scientifique du GREMM. «Tous les bélugas adoptés sont connus et suivis chaque été par notre équipe, certains depuis 1990», ajoute M. Michaud. «Ils ont une histoire particulière et c’est en apprenant leurs histoires que nous pourrons mieux les protéger et mieux partager le Saint-Laurent avec eux».
Des municipalités solidaires et tournées vers le Saint-Laurent
«Le Saint-Laurent est une ressource sans égal pour tous les riverains et le béluga est une espèce sentinelle qui est le reflet de la santé de cet environnement. Nous avons un fleuve à partager. L’adoption symbolique d’un béluga s’insère dans cette vision», explique Monsieur Coderre. Pour Denis Lapointe, maire de Salaberry-de-Valleyfield, «il était important d’associer les jeunes aux gestes que nous avons posés avec nos collègues tout le long du Saint-Laurent. L’histoire des bélugas c’est aussi la nôtre et ce sont les nouvelles générations qui écriront la suite de cette histoire».
À propos de la campagne Adoptez un béluga et du GREMM
La campagne Adoptez un béluga a été lancée le 10 novembre 2014, avec le soutien de la Fondation de la faune du Québec, pour assurer la pérennité du Projet Béluga Saint-Laurent, un programme de recherche et de suivi sur les bélugas et l’écosystème du Saint-Laurent initié au début des années 1980. Le Projet Béluga Saint-Laurent est mené par un consortium de laboratoires de recherche privés et universitaires et coordonné par le GREMM, un organisme à but non lucratif voué à la recherche sur les baleines du Saint-Laurent et à l’éducation pour la conservation du milieu marin, fondé en 1985 et basé à Tadoussac.